Bien que douloureuse, cette crise peut nous faire prendre conscience de
la fragilité de la vie, de l’interdépendance, et de la nécessité
d’agir les uns pour les autres.

Sans soleil, ni même lune, point de vie terrestre ! L’homme ignore encore trop les lois qui gouvernent son existence, au point de négliger ses obligations envers l’environnement.

Malgré les alertes : sécheresses, tempêtes, incendies… l’homme poursuit sa surconsommation de ressources, et sa conquête de l’espace, sans pour autant s’efforcer de sécuriser son milieu.

Aujourd’hui, un agent submicroscopique invisible (un virus n’est pas un microorganisme mais une association de molécules biologiques) a le pouvoir de ralentir brutalement le réchauffement climatique, l’extinction des espèces et l’effet domino qui en découle. Les abeilles sont de retour !

Même dans cette crise correctrice, le Coronavirus n’est pas néfaste à lui seul. C’est la combinaison de la pandémie et de sa réponse humaine qui pose problème. Au niveau pathologique, les aggravations respiratoires, parfois mortelles, sont causées non par la forme virale de l’infection, mais sa forme immuno-pathologique, dans laquelle le système immunitaire s’emballe et l’inflammation explose.

Loin de toute prophétie fondamentaliste au sujet d’une quelconque punition divine, par nécessité, cette crise peut nous faire prendre conscience du caractère impératif de l’écologie.

Le devoir de respecter la nature s’applique également au niveau de la santé, de l’alimentation et du microcosme. Avec les farines animales et maintenant ses investissements dans la viande de synthèse, les industries agroalimentaires spéculent sur la santé humaine et finissent par s’égarer. Par leurs comportements alimentaires irresponsables, un trop grand nombre d’entre nous développent de l’obésité, des facteurs de risque, puis des maladies. Certaines d’entre elles, altérant justement la capacité de réponse immunitaire, créant ainsi des comorbidités. Des impasses ont été faites sur la maîtrise des risques sanitaires : fermetures de maternités, réductions de lits, de stocks de masques…

La vie des patients en réanimation, c’est-à-dire ayant subi une ou plusieurs défaillances vitales et par conséquent, dont le pronostic vital est engagé, ne tient plus qu’à un fil. Leur admission et leur survie dépendent de leur situation de vie, leur âge, la capacité des services hospitaliers, l’engagement, la diligence et la résilience des personnels soignants, et de la disponibilité et la fiabilité des matériels.

La physique thermodynamique nous enseigne que l’entropie de l’univers augmente. En l’absence d’une force organisatrice, telle la conscience, les systèmes évoluent vers le désordre. Par exemple, si vous mettez des chaussettes au hasard dans un tiroir, vous avez très peu de chance de les retrouver bien rangées par paires (bien que cette configuration rarissime puisse tout à fait se produire). De même, si vous lâchez le volant, la voiture a peu de chance d’épouser la forme de la route.

Au contraire, la vie est hautement organisée : elle est d’un point de vue physique, une diminution locale d’entropie. Et plus la forme de vie est évoluée, plus complexe est son organisation. Cette rareté et fragilité de la vie devrait nous inciter à prendre continuellement des mesures protectrices visant à préserver toutes les conditions nécessaires au maintien de la vie et de la santé.

Avant de soigner tout patient, Hippocrate demandait à ses patients s’ils étaient prêts à abandonner ce qui les rend malades. De nos jours, par mercantilisme pharmaceutique, consumérisme, paresse et complaisance, nous avons tendance à continuer nos bêtises et laisser la médecine s’occuper du reste. Nous précipiter sur des remèdes, des drogues, et toutes sortes de thérapies, plutôt qu’à analyser nos propres dysfonctionnements et adopter de nouvelles habitudes de pensée et de comportement.

Il sera toujours plus facile de tirer les leçons de cette crise, si tant est qu’elles soient significativement tirées, que d’avoir investi dans une véritable maîtrise du risque sanitaire. Les officiers de sécurité des organisations savent bien qu’il est toujours plus économique de prévenir les risques que d’y remédier une fois matérialisés. Mais cela demande de l’intelligence et surtout des efforts. Comme un karma, le coût de la crise sera bien plus important que si les revendications du monde hospitalier et urgentiste avaient été écoutées et satisfaites. Dans le même ordre d’idées, la dérégulation financière a conduit à la crise de 2008, mais rien n’a radicalement changé depuis.

Le début de la pandémie rappelle la légende de la création du jeu d’échecs, par le sage nommé Sissa, pour sauver son roi de l’ennui. Pouvant fixer lui-même sa récompense, il demande modestement quelques grains de blés. 1 grain sur la première case de l’échiquier, 2 sur la deuxième, et en doublant le nombre de grains à chaque case. Très vite, toutes les récoltes du royaume, ni même de la terre entière n’y suffisaient plus (les récoltes de 5000 terres au total). Sans mesures de confinement, un calcul simple donnait 9 millions de français contaminés au 16 avril et 18 millions le 19 (3 jours plus tard). Un autre calcul élémentaire montre qu’un tout petit morceau de mousse percutant à grande vitesse, une navette spatiale (Columbia) peut causer sa destruction.

Cette crise avec ses lourdes conséquences, devrait nous inciter à réparer ce qui ne va pas, mieux anticiper et gérer les risques, et redoubler d’effort pour mieux maîtriser tout ce qui peut affecter notre bien-être physique et psychique : notre environnement, notre sécurité, nos pensées et nos actes.

Sans cultivateur pas de nourriture, sans boulanger pas de pain, sans personnel hospitalier pas de réanimation. Mais cela va plus loin, sans recherche fondamentale, ni ingénieurs, plus d’innovation ni de technologie, aujourd’hui indispensable au soutien de notre modernité, y compris le progrès médical, et au soutien de l’immensité de la population mondiale. Sans transports, ni routiers, aucun produit peut nous parvenir, impossible de rester alimentés en situation de confinement, ni de transférer, comme c’est le cas aujourd’hui, des patients réanimés, d’une région à une autre.

Les plus riches peuvent s’acheter des îles desservies par des jets ou des yachts privés, mais ils dépendront toujours d’une innombrable chaîne humaine pour les servir, et les soigner si besoin.

Récemment, un passant a craché sur un agent de nettoiement de la voie publique, qui lui demandait poliment de s’écarter pour qu’il puisse débarrasser des ordures, en toute sécurité. Laisser se propager dans notre société, les antivaleurs et les conditions qui finissent par engendrer ce type de comportement, c’est donner des signaux de laxisme, et créer toutes sortes de vulnérabilités exploitables par les virus, ne serait-ce que par l’éventualité d’une contamination dans ce cas précis.

Pourtant, l’interdépendance des uns aux autres, que révèle cette crise, nous montre qu’il n’y a pas de petits métiers, que chacun œuvre à sa place, pour le tout, et mérite d’être valorisé en conséquence.

Cette crise sanitaire nous incite à mieux distinguer l’essentiel du superflu. Confinés, les accrocs du travail redécouvrent la vie familiale, la proximité avec leurs enfants qu’ils n’ont parfois pas vu grandir. Les restaurants, les sorties entre amis, les spectacles, le shopping et toutes les activités autres que de première nécessité sont maintenant suspendues, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cela n’a pas empêché en début de confinement, l’exode des populations aisées des grandes villes, vers leurs résidences secondaires, ni les promenades en groupe, dans les parcs et en bord de mer.

La nature humaine reste fidèle à elle-même. Les dépendances aux substances et aux écrans continuent d’aller bon train pendant le confinement. Les violences conjugales ont augmenté de plus d’un tiers. Les écervelés ne comprennent ni ne respectent les consignes. Les malveillants pillent les masques et mêmes parfois les respirateurs. Les escrocs étendent le champ de leurs arnaques, telles que celles basées sur l’usurpation d’identité (se faisant passer pour des autorités de l’état). Les investisseurs vendent leurs titres boursiers et précipitent ainsi une crise économique et financière.

Mais les altruistes et espérons-le, une majorité croissante de la population, développent de formidables élans de solidarité : travail sans compter, bénévolat des retraités des professions de santé, dons alimentaires, de stocks commerciaux, de réserves de masques provenant de centres de vacances à l’arrêt. Les personnels de certaines EHPAD sont même restés confinés avec les résidents, pour mieux les protéger, et ce avec succès. Certains sophrologues (du Syndicat des Sophrologues Indépendant) proposent des téléconsultations gratuites pour les blouses blanches (lire l’article).

Des groupes de prière et autre travaux spirituels pour venir en aide à l’humanité se multiplient.

Bien que douloureuse, cette crise peut nous faire prendre conscience du devoir d’ouvrir les yeux, de se mettre en mouvement, de s’intéresser et coopérer avec ce qu’il y a autour de soi, de la fragilité de la vie, de l’interdépendance, et finalement de la nécessité d’agir les uns pour les autres.

Des berlinois partis se promener en ville dans la nuit du 12 au 13 août 1961 furent séparés de leurs proche famille pendant plus de vingt-huit ans. Nos conditions de vie habituelles peuvent changer du tout au tout, en quelques instants. Vivre en bonne santé et en paix reste un bienfait inestimable.

Par définition, tout ce qui n’aura pas été fait avant la période de confinement, et ne peut l’être pendant, ne pourra l’être qu’après. Vous ne prenez pas le temps d’exprimer l’amour pour vos proches ou un ancien, et voilà qu’un événement vous empêche de le faire, peut-être à jamais.

Faire comme si nous allions vivre cent ans, nous pousse à préparer l’avenir lointain et planifier, et comme si nous allions mourir demain, à agir rapidement, et vivre pleinement l’ici et le maintenant.

Même si parfois imperceptible, surtout chez ceux pour qui tout était mieux avant, globalement, l’humanité ne fait que progresser vers le plus grand bien : le summum bonum. Bien que sujette à des régressions temporaires, plus ou moins longues. De nos jours, moins de guerres, moins de famines, plus de communications, de démocratie, de libertés, de confort et de loisirs. La pandémie, dont les effets globaux sont encore incertains au moment d’écrire ces lignes, connaîtra tôt ou tard son pic.

Pas de crise sans sortie de crise, ni leçons apprises, ni poursuite du cheminement de la Conscience.

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